Test - Mother

Publié le par Methos

image-de-resume-MOTHER.png

 

Il y a des séries qui ont marqué notre enfance, elles hantent nos souvenirs, elles nous remémorent l’insouciance et les joies sincères de cette époque bénie. La nostalgie de cet âge d’or nous pousse à fanatiser ces licences, pour ressentir à nouveau la simplicité du cœur aux premières années de notre vie. C’est un amalgame maladroit, comme si un vulgaire produit pouvait nous ramener au sein d’une faille temporelle dans laquelle les peines et les déceptions du monde adulte se volatiliseraient par enchantement. 

 

Cette attitude nous retranche sur des idées bornées, car si quelqu’un s’avise de toucher un jeu culte de nos plus jeunes années nous montons au créneau avec un enthousiasme quasi-religieux. La qualité des jeux n’y fait rien, c’est le moment passé avec qui compte. Un vieux jeu pourri, comme Swords & Serpents ou Captain Planet sur Nes, peut se trouver affilié à d’heureux événements au cas où vous tâtiez conjointement la cartouche : la naissance d’un petit frère, votre premier bisou sur la bouche, le chiot offert à noël etc. C’est pour cette raison que certains s’accrochent encore à Final Fantasy versus XIII, Metal gear Solid 5 ou Resident Evil 6. La leçon ne leur a pas suffit avec les précédents opus, et elle ne leur suffira jamais, car c’est une partie de leur enfance qui risque de s’éteindre au cas où ils s’avoueraient la vérité.  

 

Mais il y a également des licences qui nous ont échappé, des titres fortement reconnus ou non, pour ma part j’ai totalement zappé Deus Ex ou Kingdom Hearts par exemple… Et la série Mother. J'ai bien rattrapé le temps perdu depuis cet édifiant constat. Kingdom Hearts m'aurait peut-être fait fantasmer si j'avais eu 12 ans en 2002, mais finalement je préfère largement vous pondre un article sur Mother. 

 

0

 

Kingdom Hearts, un jeu qui manque d'épaisseur


 

A présent, remettons les choses dans leur contexte. La Famicom est une console mondialement réputée, la console de Duck Hunt et de Mario Bros, mais c’est aussi et surtout l’expression d’un jeu vidéo qui se cherche encore. L’aboutissement de la 2D fut réalisé avec les machines 16-bits, mais la Nes est dans le fond une console qui ne se laisse pas aisément approcher. Pour trois Mario Bros rodé pour les 7 à 77 ans, nous avons eu droit à une pléthore de titres qui avaient tous en commun un manque d’ergonomie doublé d’une difficulté monstrueuse. 

 

Avec la Megadrive et la Super Famicom, le jeu vidéo à définitivement codé les standards de différents genres de jeux (plates-formes, Beat them all, Gestion, Aventure, Sport) pour offrir une expérience certes formatée mais néanmoins plus accessible. Mais sur Nes, nous en étions encore au stade du bricolage, de l’essai, des premiers attouchements préliminaires ; il en résultat des jeux manquant d’équilibre et dont le gameplay en était encore au stade de l’expérimental.

 

Prenez Wizards & Warriors, Faxanadu, Low G man. Ce sont de bons représentants de la Famicom, mais ils sont à vous arracher les cheveux. Dans Faxanadu, vous risquez de crever à toutes les salles des donjons avancés, sans parler des boss, les développeurs tâtonnaient encore à équilibrer le challenge. Outre une maniabilité très rigide même pour l’époque, traversez les différents stages dans Low G Man requiert un sang-froid et une concentration de tous les instants. 

 

Les titres étaient clairement plus durs sur 8-bits, le fossé avec la génération suivante est notable. Le jeu vidéo attirait déjà les couch potatoes avec l’Atari, mais le temps permis de roder les genres et entraîna un nivellement de la difficulté. La Psone nous ramena un peu à zéro avec l’introduction de la 3D, du moins dans ses premiers jours. Les démarches expérimentales pullulèrent sur la machine de Sony, alors qu’aujourd’hui ils nous faut mendier un Last Guardian pour nous extirper des jeux clonés. Encore une fois l’expérience progressive des studios, cette fois-ci dans le domaine de la 3D, amena de nouveau un formatage des types de jeux. Tous les FPS de nos jours ne sont-ils pas des sous-Call of Duty, et les TPS des sous-Gears of War ? 

 

Cette analyse nous permet d’aboutir à la conclusion suivante : vous vous imaginez découvrir une licence que vous n’avez jamais touché auparavant, et sur la Nes pour couronner le tout ? Avec une difficulté de tous les diables, un manque flagrant d’indications pour les objectifs, une interface minimale, un dynamisme représentatif de l’âge de pierre du jv, et malgré tout prendre votre pied comme jamais, ne pas sentir le temps passer et n’avoir qu’une seule envie une fois le jeu terminé : relancer une partie. 

 

C’est pourtant ce qui m’est arrivé avec Mother, ou Earthbound Zero pour la traduction américaine. 

 

Votre premier adversaire

 

Votre premier adversaire, le jeu ne fait pas dans la dentelle et vous plonge immédiatement dans le bain


 

Mother, c’est avant tout l’œuvre d’un homme : Shigesato Itoi. Il fut développé par Ape, un studio interne à Nintendo, Mother fut donc une exclusivité de la Famicom. Il n’a jamais franchie le pacifique (ou la mer du Japon, c’est vous qui voyez) pour atterrir dans nos contrées. Sortie en 1989, le jeu est un rpg avec un système de combat à la Dragon Quest. Il y eu par la suite Mother 2 sur Super Nes, ou Earthbound pour la traduction américaine, sorti en 1994. Enfin, Mother 3 vit le jour sur GameBoy Advance en 2006, exclusivement pour le public nippon. 

 

Si je vous dis à présent que Mother 2 déchire tellement sa maman que son aîné passe pour une ébauche maladroite, et que Mother 3 est une telle bombe d’inventivité et d’émotions que Mother 2 ne tient pas la comparaison ; et que malgré tout Mother premier du nom est juste une putain de claque vidéo-ludique. Vous cogitez le niveau de la série ?

 

Hélas, il vous faudra compter sur l’émulation et les traductions non-officielles en anglais pour pouvoir profiter de ces chefs-d’œuvre. Si vous voulez savoir pourquoi, cliquez sur ce lien. Mother est le seul à ce jour à bénéficier d’un patch en français, ce qui m’a été fortement profitable pour m’immerger dans l’univers du jeu. 

 

Car oui, Mother, c’est avant tout une ambiance. Mais attention, on ne parle pas ici de délires japoniais, on parle d’un vrai background, réalisé avec le cœur et la ferme volonté d’imprégner le titre d’une vraie identité originale. Oubliez déjà les mondes prémâchés post-apocalypto-steam punk-futuristes ou Heroic-fantasio-tolkienesques, ici vous êtes dans la société contemporaine des Etats-Unis d’Amérique. « Inouï » entends-je soudainement de votre part, mais y a pas des vaisseaux volants, des sorciers, Dark Vador, des trolls et des gobelins ? Mais comment peut-on imaginer dans le jeu vidéo un univers qui ne soit pas un sous-Star Wars ou un sous-Seigneur des Anneaux ? Pour cela, deux ingrédients sont nécessaires : du talent, et arrêter de prendre le public pour un con. Laissez donc les geeks à leurs sabres lasers et les geekettes à leurs cosplays Sailor Moon, ici on est entre adultes. 

 

Le ton est donné dés le premier écran du jeu. Un jeune couple disparut mystérieusement il y a des années, seul le mari en revint, on ne retrouva jamais trace de la femme. L’homme ne voulut jamais rapporter les faits. Quelques mots sur un écran noir, et on frissonne déjà d’en savoir davantage. C’est à ce moment-là que les défenseurs traditionnels du jeu de rôle japonais réagissent  : mais enfin, la best intro j-rpg ever, c’est le dessin animé dans Chrono trigger, (sur Psone), ou le plan séquence avec la caméra qui s’éloigne d’Aeris pour finir sur l’arrivée du train dans Final Fantasy 7. Et puis la campagne américaine, c’est pas un vrai univers, y a pas même pas de Haut-Vent ni de Sephirot. Nous on veut pas vivre une grande aventure en se basant sur le monde réel, nous on veut de l’épique, du pyrotechnique, Bahamut qui se fait latter par Alexander dans FF 9, on est des gamins de 13 ans qui veulent juste s’évader dans un univers extraverti pour oublier notre peur des gonzesses et le grand costaud qui nous martyrise à l’école. 

 

Je m’emporte, certes, je caricature un peu, mais il va falloir mettre un terme à l’élitisme et au pseudo-intellectualisme des fanas de j-rpg. Je suis désolé, mais Secret of Mana, Illusion of Time et Shining Force 2 sont des jeux très plaisants, ils sont même très bien. Mais ce sont des jeux immatures, avec toujours les mêmes mécaniques, les mêmes rebondissements, les mêmes personnages typés. Malheureusement, si ce genre de titre s’octroie le haut du tableau concernant la profondeur des thèmes abordés et la finesse psychologique des protagonistes, cela clarifie une chose : le jeu vidéo est un loisir pour gamins, ce n’est pas un média à part entière, engagé et culturel. 

 

Fermons la parenthèse. Comment ça l’article jusque-ici n’est qu’une gigantesque parenthèse ? Mais je vous emmerde, c’est mon test là, éh oh, non mais. Si vous voulez lire des articles rédigés par des robots, allez sur des sites de vrais professionnels, pas sur celui d’un joueur qui va sur sa 25éme année d’existence sur cette terre et qui commence à se demander qu’est-ce qu’il fout là à écrire des pavés pour des gosses de 15 piges biberonnés au sexe et à la violence. 

 

Alors, hein, nous parlions bien de Mother, n’est-ce pas ? Vous incarnez un gamin nommé Ninten, sa petite banlieue se trouve confrontée à divers événements paranormaux. Des objets s’animent et terrorisent leurs propriétaires, les animaux du zoo deviennent fous, des gens disparaissent. Votre père vous demande d’enquêter, ainsi votre sœur et votre maman vous prépare un goûter pour la route et c’est parti pour la grande aventure. Votre épopée va connaître de nombreux game over pour commencer : le moindre ennemi risque de vous envoyer ad patres, vous n’avez pas encore de coéquipier ni d’argent pour vous payer une arme. Il vous faudra persévérer, et pratiquez du levelling à outrance durant tout le jeu car l’écart de puissance entre les ennemis de deux zones différentes est outrageusement élevé. Les items de combat sont très farfelus : poêle à frire, parapluie, batte de baseball en plastique. C’est d’ailleurs une constante de la série, son univers burlesque. Vos adversaires sont d’ailleurs plutôt cocasses : une mégère menaçant d’appeler vos parents, des hippies, des camions remorques, des zombies mafieux, des extra-terrestres loufoques. Ce ton décalé affirme l’identité du titre sans basculer dans la bouffonnerie. 

 

Ici débute votre quête de la vérité, notez que vous pou

 

Ici débute votre quête de la vérité. Notez que le chien peut vous parler


 

Cependant, le côté old school de Mother crève les yeux. L’écran des pugilats n’a même pas droit à un arrière-plan, vous verrez juste votre ennemi et un fond noir. Mais encore une fois, le génie des développeurs joue sur l’ambiance au lieu de l’apparat et le résultat fait mouche. Pour paralyser un ennemi, on le ligote avec une corde, pour repousser les faibles adversaires, vous aurez besoin d’un mégaphone. Il y aussi des interactions spécifiques avec chaque type d’adversaire. Et encore, ne vous attendez pas à davantage qu’une animation primitive, ce sont les textes qui expliquent la situation. 

 

Les rencontres sont hélas aléatoires, et comme de coutume pour un j-rpg Nes, il en survient tous les cinq pas. Un autre fait bien ringard, c’est le level design complètement obsolète : on vous donne une mission, et il va falloir traverser un donjon labyrinthique pour actionner tel truc ou libérer telle personne. Au niveau de la construction des niveaux, Mother se rapproche des deux premiers Final fantasy, mais avec ce caractère singulier qui demeure toujours présent. Par exemple, vous aurez à résoudre une petite énigme dans une école, seul le concierge détient la clé d’une porte, vous devrez faire semblant de vous intéressez à ses problèmes de couple pour ensuite débloquer l’accès au toit sur lequel le souffre-douleur local est enfermé dans une poubelle. 

 

no

 

Le contexte réaliste est un pari culotté et assumé des développeurs

 

 

C’est ce mélange de situations absurdes et d’instants émouvants qui offre un cachet si spécifique au jeu. Et lorsque je vous parle d’émotions, on ne nous fait pas le coup du tire-larmes facile à coup de héros mourant et d’enlèvement de jeunes filles fragiles. La fin laisse sur le cul, le studio joua la carte des sentiments pudiques, sobres, bien plus humains et touchants qu’un final grandiloquent. Le titre arrive à générer de forts moments, rien qu’avec une palette de couleur limité et des immeubles grisâtres. Je cite comme exemple la traversée d’une ville abandonnée, ou un village où tous les parents ont disparus. Il y a tout de même des quêtes chiantes pour bourrer la durée de vie, l’usine et la maison fantôme l’illustre parfaitement. 

 

Il est cependant difficile de se replonger dans cette époque, la narration dynamique de cette gen contraste parfaitement avec Mother. Il n’y a quasiment pas de cinématiques, pas de signe évident de progression dans l’histoire lorsque nous découvrons un nouveau lieu. On nage vraiment dans le old school, même si nous le comparions à des titres 16-bits, Seiken Densetsu 3 illustre parfaitement le fossé narratif et l’évolution du j-rpg 2D. 

 

Les graphismes ne sont pas très poussé, même pour de la Nes, mais le jeu est assez vieux concernant la console. Les musiques sont de très bonne qualité, j’ai une affection toute particulière pour le thème des hippies, celui de la carte et celui du monde parallèle. Les animations souffrent de leur temps, c’est un point difficile à juger, et de toute manière le talent d’écriture des concepteurs compense largement les limitations de la machine. 

 

Le hippie est un adversaire récurrent de la série

 

L'affrontement mythique


 

Même s’il s’agit d’un jeu de rôle assez classique, Mother dispose de quelques particularités. Pour commencer, vous n’avez pas une sacoche commune pour ranger vos affaires, à l’image de la plupart des représentants du genre. Chacun de vos héros peut porter sa limite d’objets personnelle, ceci a une influence au cas où l’un d’eux viendrait à mourir, rendant inutilisable ses items attribués. Lorsque l’un de vos personnages meurt, son âme continue à vous suivre mais il ne participera plus aux combats. Pour le récupérer, vous devrez vous rendre au centre hospitalier le plus proche, une infirmière viendra vous annoncer qu’on a rapatrié votre ami avec des blessures graves. Ce genre de détail conforte le cadre réaliste du jeu. 

 

Mother illustre également le mode de vie contemporain de la société américaine. Vous utiliserez une carte de crédit pour retirer les gains obtenus suite aux combats. Les magasins se focalisent dans des centres commerciaux, au lieu d’être dispersés d’une boutique à une autre, les villes les plus importantes disposent d’un centre et d’une banlieue résidentielle. Pour les déplacements les plus longs, vous débloquerez au fur et à mesure la ligne de chemin de fer. Ceci dit les références à la culture américaine ne sont pas encore très développées, en comparaison de Mother 2 et 3.  

 

 


En définitive, Mother accuse un certain classicisme sur la forme, reprenant les codes des jeux de rôle japonais propre à la période 8-bits, son côté trop old school se fait sentir à cause des combats aléatoires et par la monotone traversée de donjons labyrinthiques. C’est son aura personnelle qui le transcende, nous offrant à travers chaque détail un univers accrocheur et touchant, en évitant la surenchère de la forme, Ape parvient à procurer un certain romantisme à son œuvre. Le studio nous immerge dans notre monde quotidien bouleversé par des phénomènes loufoques, en jouant la carte de l’humour sans négliger la réalité d’un danger imminent et la sobriété des sentiments humains. Ainsi Mother nous remémore que les émotions les plus fortes reposent sur l’intimité et l’humilité. Don’t crying until the ending. 

 

Publié dans Tests

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
H
Je comptais rajouter Xeno, mais, je ne sais ps pourquoi je l'ai occulté, j'ai pas joué au jeu aussi. Ca joue x)<br /> <br /> Merci de tes précision sinon, C'est en effet le cas et de trop rares titres s'en émancipent finalement :)
Répondre
M
Je n'ai pas vraiment dit que le j-rpg se recyclait, pas à l'époque des années 90 du moins. Je voulais démontrer que des titres comme Seiken Densetsu ou Final Fantasy 6 défendent certes une histoire<br /> accrocheuse, mais naïve et clairement destinée à un public pré-adolescent.<br /> <br /> Ce n'est pas un mal, mais placer ce genre de titre au sommet bloque les développeurs de jeu de rôle dans une pseudo maturité. Le j-rpg notamment, peine à s'émanciper de ses vieux codes. Mother est<br /> l'exemple d'une série nippone parvenue à outrepasser ces standards.<br /> <br /> Mais j'aurais pu préciser mon propos, c'est vrai. Et j'avoue aussi en y repensant que illusion of time ne fut pas un choix comparatif judicieux, j'aurais dû mettre FF 6 ou Secret of Evermore pour<br /> mieux signifier mon propos.<br /> <br /> Sinon, merci pour ta critique et ton compliment. ;)<br /> <br /> "Earthbound > Mother 3" oui mais non ! ^^<br /> "La meilleure intro des JRPG c'est Chrono Cross" Au coude à coude avec celle de Xenogears !
Répondre
H
Mouais mouais... mouais...<br /> Autant j'aime bien le test, autant le hype sur Mother (comme sur n'importe quel jeu finalement) me gave un peu.<br /> Je suis d'accord que la série est vraiment unique et que c'est dégueulasse qu'elle soit réservée à un public underground des RPG.<br /> Mais est-ce à chaque fois obligé pour élever le jeu, en cassant les autres RPG ?<br /> Je suis d'accord, que les univers des orques poney à deux bites c'est lourd... Et la japoniaiserie actuelle encore plus. Mais ensuite prendre des exemples de RPG, qui sont loin d'être excellent<br /> (tout juste "correct") et dans leur narration et leur histoire (Secret of mana, illusion on time, shining force 2 (même pas le 3)) pour en déduire que les J-RPG ça se recycle et que seul Mother se<br /> distingue de la masse vidéoludique, ok quoi :/<br /> <br /> Bref, à part ça, j'ai bien aimé, j'apprécie beaucoup ta manière un peu "parenthésée" d'écrire.<br /> <br /> PS : Earthbound > Mother 3<br /> PPS : La mêilleure intro des JRPG c'est Chrono Cross... enough said :)
Répondre
M
C'est vrai que l'introduction du test est plutôt longue, je pourrais presque présenter ça comme un dossier ^^
Répondre
A
un dossier super bien,quel jeu putain..... dans les donjons chiant,il y as la montagne aussi ^^
Répondre